L'OURS ET LES POUPEES.

En des temps révolus, la démocratie nourrissait la République d’un vrai débat d’idées.
Pas de faux semblants ni d’artifices lorsque la droite contre révolutionnaire et une gauche laiquarde réglaient leurs comptes sur fond d’antisémitisme, DRUMONT et CLEMENCEAU n’y allaient pas avec le dos de la cuillère, leurs arguments incisifs et cruels ne ménageaient ni les consciences ni le carriérisme de notables repus.
JAURES parlait de Paix avec passion et de pain avec compassion. Il ne possédait ni Riad à MARRAKECH, ni S.C.I chez le Bey de TUNIS.
Avec leurs tripes, car telle était alors la bonne posture médiatique, les tribuns juchés sur des tréteaux de saltimbanques posaient les vraies questions : justice, liberté, égalité, respect.
Volontiers, ces hommes, imbus du rêve Conventionnel d’une Nation Citoyenne, exploitaient le symbole d’une République opulente, mère nourricière attentionnée et juste, portant égal respect et sollicitude à l’ensemble de ses enfants.
Illustrée sur nos premiers timbres par l’effigie de CERES, déesse des moissons, la nature de l’Etat promettait des lendemains de plénitude et de douceurs.
MARIANNE, désincarnée, présidait aux actes officiels Souvent les symboles maçonniques de la raison, de la lumière et de l’équilibre complétaient l’étendard d’un Etat débarrassé des pesanteurs de vingt siècles d’obscurantisme clérical.
L’ordre Républicain, juste par essence, rigoureux par vocation, annonçait des lendemains de prospérité et d’harmonie.
Comme si ROUSSEAU parvenait enfin à supplanter VOLTAIRE, la France des béatitudes prit tranquillement le pas sur la France de la raison.
Pas si mal affirment d’irascibles contempteurs, on a quand même bien survécu par deux fois aux boches, fait semblant de libérer quelques nègres, refilé les annamites aux ricains.
Et puis, Chère Madame LAUVERGEON, nous nous sommes amplement gorgés des richesse du tiers monde.
Ne mérite plus rang de tribun socialiste n’importe quel avocaillon, famélique au point de ne pouvoir résider place des Vosges !

Holà Cassandre rustique ! Impie communiste !
Vocifère un lecteur indigné, vaguement socialiste, de ce Blog décalé.
As tu oublié que nous avons inventé l’humanitaire, avatar insolite de la philosophie de Teilhard de Chardain ?
Oserais tu prétendre que nous faisons de l’Europe, tant espérée des peuples, un coupable facteur de déséquilibre géopolitique et social ?
A force de t’affirmer si politiquement incorrect tu es aussi peu crédible que le renégat MELANCHON.
Ton ressentiment ,vieux bouc extraverti, ira-t-il jusqu'à dire que l’Allemagne est en passe de gagner la troisième guerre. ?
Encore une insolence perfide, fâcheuse conséquence des troubles de ta sénescence.
Comprendras tu enfin qu’il faut vivre avec ton temps, roucouler selon les règles du sérail, assimiler sur ton I Phone rose les platitudes consensuelles d’un quarteron d’universitaires prétentieux.
Prends garde à ne jamais exprimer directement de vérités essentielles.
Et puis, ta tendre et douce (a supposer que tu puisse encore t’en offrir une, enfin tout a un prix, vieux cochon) tu dois la rentabiliser.
Fais lui susurrer l’amour de douce France, laisse lui annoncer les décisions historiques que ton incommensurable grandeur t’oblige a différer.
C’est tout benef , le bon peuple séduit par les poupées qui agrémentent le crépuscule des homme illustres, faussement concurrents, sera mieux enclin a croire les mensonges quotidiens des oligarques .
Pour les Ours, dont décidément personne ne veut , à part toi, pauvre Gasparou et ta bande de babas échevelés, prends exemple sur le Comte de FOIX.
Quelques plantigrades slovènes sont venus fort a propos le dédouaner de sa responsabilité politique : obscur godillot d’un Parti Unique il a toujours cautionné les options néolibérales et mondialistes qui ont détruit la paysannerie.
Ennuyeux ! Ces bouseux sont aussi des électeurs.
Privé de poupée (même pas tarifée genre BERLUSCONI ) le puissant seigneur de toutes les Arièges, vert de rage, a mandaté des bouffons pour haranguer les foules. A défaut de gagner un combat contre l’homophobie il l’emportera haut la main contre le plantigrade. (HéHéHé !)
Réfléchis Gasparou. Réfléchis.

Et de me rendre a l’évidence ; un Ours et deux superbes poupées m’ont aujourd’hui confirmé que ma place n’était décidément pas dans ce système.
Est ce une raison suffisante pour renoncer à un idéal ?
Seule la sagesse de CAROULET saura me tirer de l’expectative.

Léon parmi les BOUFFONS.