Humeur Vagabonde, Coups de Coeur et de Colère.....











Amis lecteurs,



Fidèles, parfois impatients, vous avez manifesté votre surprise suite à l’interruption inopinée de notre dialogue.

Ces billets d’humeur, souvent liés, à la conjoncture politique, ont cessé de paraître au début de l’affaire DSK étrangement concomitante avec les prémices de la campagne présidentielle.

Ce n’est pas un hasard, d’autant que j’ai jugé irresponsable d’accroître par l’inanité de mes sarcasmes le climat délétère qui traverse notre pauvre démocratie.

Comme on pouvait le prévoir il n’y eut débat que sur la forme, rarement sur le fond. Ainsi, les oligarques élitistes qui maîtrisent l’opinion et se partagent les prébendes, ont-ils pu développer leur campagne pernicieuse de désinformation.

De conscience citoyenne il n’y eut guère, étouffée par le confort récurent du politiquement correct.

La Pensée Unique impose l’apparence d’une alternance apaisée et les moulins a parole vont cesser de tourner.

N’étant pas Don Quichotte je ne me sentais pas voué à un combat solitaire désespérant.

Aujourd’hui, toute honte bue, essayons de comprendre a quel point nous nous sommes laissés berner.

Allons donc tirer les choses au clerc. Tant mieux pour lui s'il est absent!

LP.




















jeudi 10 mai 2012

FUNERAILLES.

Aux premiers temps de la démocratie grecque, le pouvoir politique était attribué par tirage au sort.
Quelque fut la profondeur du débat, seul le hasard déterminait l’habilitation des acteurs de la vie publique, leur évitant de sombrer inconsidérément dans la démagogie.
Les citoyens venaient à l’assemblée du peuple comme les clanpins vont au P.M.U.. Une chance sur quelques centaines de jouir pour un temps des prébendes d’une dictature, de s’empiffrer de pâtisseries sirupeuses aux frais de la princesse, d’entrer dans une histoire qui, pour n’être pas écrite, n’est déjà plus une légende.
Sous hommes résignés, quelques métèques avilis, sacrifiaient aux contingences du quotidien.
Même les esprits les plus riches, philosophes abscons ou apôtres pusillanimes, avaient compris, depuis la nuit des temps, que pour survivre il faut bouffer.

" Tous les Jours, ma bonne dame ! " proclamait Diogène, mendiant à la lanterne.
Néanmoins, apostrophant le grand Alexandre, l’homme, famélique et grivois, ne réclamait ni pain ni vin, le priant simplement de cesser de lui faire de l’ombre tandis qu’il se masturbait au soleil.
L’histoire qualitative situe le grand empereur au tout premier rang des hommes qui comptent, très proche d’un ex directeur du FMI prénommé Dominique.
Leurs rôles dans cette partie du monde " civilisé " a tellement marqué les esprits qu’il tricote le fil d’Ariane des philosophies politiques convenues.
Ainsi, en toute logique enarchienne , ce n’est qu’après avoir rassemblé les peuples par le fer et le feu que l’on peut mieux les exploiter par l’usure et le commerce.
Venue à l’Europe, qu’elle inventa, avec autant d’enthousiasme que la chèvre va au bouc, la Grèce avait traversé les siècles sans renoncer jamais à l’universalité démocratique de son message.
La voici à genoux face au capitalisme libidineux et jouissif. Accablée jusqu'à perdre le peu qu’il lui restait de libre arbitre, la capacité du peuple à disposer de son sort. Incapable de répondre politiquement à la plainte des indignés.

Lamentable préfiguration du triste sort qui nous attend.
Sans doute quelques soins palliatifs ont-ils été généreusement (sic) prodigués, il fallait bien, cuisine électorale oblige, donner le change (et ce n’est pas qu’un jeu de mots) afin de ne pas déstabiliser tout le système.
Maintenant que François, Nicolas, Sylvio et Angela ont réglés leurs petits comptes, débarrassés de l’encombrant complice sus nommé, la curée va pouvoir commencer.

Bien sur on y mettra les formes, avant de priver les grecs de nos (très chers) euros on aura l’exquise délicatesse de leur rendre quelques drachmes.
Pour ce peuple de navigateurs ce devrait être grand réconfort de savoir le nouveau Président français, Capitaine de Pédalo réputé, flottant sur zone.

Caroulet, philosophe gascon, exégète de Démosthène, hurle à l’imposture
se demandant même si nous arriverons à temps pour les funérailles.


Léon Le Cynique.