Humeur Vagabonde, Coups de Coeur et de Colère.....











Amis lecteurs,



Fidèles, parfois impatients, vous avez manifesté votre surprise suite à l’interruption inopinée de notre dialogue.

Ces billets d’humeur, souvent liés, à la conjoncture politique, ont cessé de paraître au début de l’affaire DSK étrangement concomitante avec les prémices de la campagne présidentielle.

Ce n’est pas un hasard, d’autant que j’ai jugé irresponsable d’accroître par l’inanité de mes sarcasmes le climat délétère qui traverse notre pauvre démocratie.

Comme on pouvait le prévoir il n’y eut débat que sur la forme, rarement sur le fond. Ainsi, les oligarques élitistes qui maîtrisent l’opinion et se partagent les prébendes, ont-ils pu développer leur campagne pernicieuse de désinformation.

De conscience citoyenne il n’y eut guère, étouffée par le confort récurent du politiquement correct.

La Pensée Unique impose l’apparence d’une alternance apaisée et les moulins a parole vont cesser de tourner.

N’étant pas Don Quichotte je ne me sentais pas voué à un combat solitaire désespérant.

Aujourd’hui, toute honte bue, essayons de comprendre a quel point nous nous sommes laissés berner.

Allons donc tirer les choses au clerc. Tant mieux pour lui s'il est absent!

LP.




















vendredi 13 juin 2008

VENDREDI 13.





Au cœur de toutes les superstitions, le vendredi, jour de deuil ou de providence, reste un des mystères de l’irrationalité.
Puisque c’est un vendredi que Jésus, roi des Nazaréens, soumis à l’ordre romain, accepta le supplice sensé prouver aux hommes la clémence de Dieu, ce jour demeure dans la conscience communautaire celui du funeste présage d’une folle espérance.
Tel est l’essentiel paroxystique de la sensibilité judéo-chrétienne.
Parmi les ultimes commensaux du crucifié, on retient la présence du traître Judas, relégué suivant l’imagerie populaire au bas bout de table, en treizième position.
Hormis le pain et le vin, nécessaires à l’accomplissement symbolique de l’eucharistie, le menu de ces agapes n’est pas parvenu jusqu'à nous. L’ineffable Coffe n’en saurait donc commenter en tremblotant ni l’équilibre diététique, ni le prix de revient.
Cependant, tout ce décorum bimillénaire, qui doit plus à la légende qu’a l’histoire a fait du vendredi le jour de toutes les espérances, accessoirement la providence des marchands d’illusions et des jeux de hasard.
A Levy, commerçant israélite fort avisé de ses affaires, se désolant de n’avoir jamais encaissé de loto, Dieu le Père, goguenard, répondit :
faudrait peut être que tu achète un ticket .
Ainsi :
Dieu est toujours plus réaliste que ses fidèles affirme Caroulet dans son délire rationaliste.
La messe est dite, chacun campant sur ses positions. L’essence de la métaphysique cheminera pendant au moins vingt siècles à la grande satisfaction des faiseurs de rêve.
Le pauvre Gasparou, qui n’aborde la philosophie qu’avec la circonspection du renard devant la porte trop ouverte du poulailler du Caychounet, n’a guère d’enthousiasme pour la béatitude encore moins pour les superstitions.
Mais aujourd’hui, vendredi 13 Juin de l’an de grâce 2008, force lui est d’opiner au miracle.
Les Irlandais, que Saint Patrick les bénisse, ont récusé massivement l’Europe libérale.
En dressant le peuple souverain comme ultime rempart contre les conformismes, ils renvoient les bien pensants à leurs chères études, vers leurs illusions.
Ils rendent à tous les républicains leur dignité.
NON du Diable. Il était temps Nom de DIEU !
Quintidi 25 Prairial de l’an CCXVI de la République Une et Indivisible

LP GG.


4 commentaires:

jala a dit…

Bravo!.....On dira même plus:BRAVO!Putain, le vendredi 13 ne porte pas toujours malheur.

Anonyme a dit…

Sacrée belle bouffe pour Sarko et ses allies socialistes. Il va falloir composer avec la volonté du peuple. On voudrait se sentir Irlandais.
Simone CARBALLO (AUCH)

Anonyme a dit…

Pas si sur qu'on ait gagné.
Ils vont encore chercher un coup tordu pour contourner le référendum. Ce qui est certain c'est que la fracture entre le peuple et la classe dirigeante est de plus en plus forte. Il s'agit littéralement d'un état pré-révolutionaire.
Serons nous en capacité de le gérer ou allons nous laisser les populistes occuper le terrain?
Quoiqu'il en sot la démocratie bourgeoise a vécu, c'est un tournzant de l'histoire.
Fraternellement.
K:.

Anonyme a dit…

Ou s'arrètera le cynisme des hommes politiques ?
Le vote du peuple irlandais a beaucoup de chance d'etre contourné par l'ensemble de la classe politique européenne, toutessensibilités confondues qui trouvera aujourd'hui le moyen de résoudre la crise c'est a dire de se garantir la continuité du pouvoir et des avantages qui vont avec. En somme tous comme le pauvre type qui a comparu devant le tribunal e FOIX. J'y étais c'était révoltant de voir l'embatrasd des juges et procureurs devant la difficulté de répondre a leur mission: préserver l'équilibre de la société dont ils profitent! Gageons que là aussi le droit sera bien contourné.

Faran tot Petat !