Humeur Vagabonde, Coups de Coeur et de Colère.....











Amis lecteurs,



Fidèles, parfois impatients, vous avez manifesté votre surprise suite à l’interruption inopinée de notre dialogue.

Ces billets d’humeur, souvent liés, à la conjoncture politique, ont cessé de paraître au début de l’affaire DSK étrangement concomitante avec les prémices de la campagne présidentielle.

Ce n’est pas un hasard, d’autant que j’ai jugé irresponsable d’accroître par l’inanité de mes sarcasmes le climat délétère qui traverse notre pauvre démocratie.

Comme on pouvait le prévoir il n’y eut débat que sur la forme, rarement sur le fond. Ainsi, les oligarques élitistes qui maîtrisent l’opinion et se partagent les prébendes, ont-ils pu développer leur campagne pernicieuse de désinformation.

De conscience citoyenne il n’y eut guère, étouffée par le confort récurent du politiquement correct.

La Pensée Unique impose l’apparence d’une alternance apaisée et les moulins a parole vont cesser de tourner.

N’étant pas Don Quichotte je ne me sentais pas voué à un combat solitaire désespérant.

Aujourd’hui, toute honte bue, essayons de comprendre a quel point nous nous sommes laissés berner.

Allons donc tirer les choses au clerc. Tant mieux pour lui s'il est absent!

LP.




















samedi 29 mars 2008

La CROISIERE JAUNE.



En 1931, André Citroën, manufacturier réputé pour ses idées sociales avancées (sic), lançait ses autochenilles Kegresse à l’assaut de la mythique route de la soie.
Perse, Afghanistan, Siam ou Cochinchine, sonnaient alors comme autant d’eldorados. Des marchés prometteurs s’entrouvraient. Des capitaux inestimables, somnolents au fond de cités interdites, devaient satisfaire la boulimie des industriels occidentaux.
La voie, que d’aucun disait royale, était déjà explorée par les curetons, Jésuites ou Congrégataires, spoliés par l’infâme République laîquarde.
De juteuses plantations d’hévéas témoignaient autant de la passion évangélique de Monsieur Michelin que du souci généreux de chausser de vrai bon caoutchouc les automobiles du quai de Javel.
La conquête de l’Est pouvait commencer.
Non sans mal, au prix d’efforts valeureux, les engins et leurs équipages franchirent les cols, les steppes et les lagunes. Effleurant Lhassa, ils parvinrent librement à Pékin, sans cotoyer le moindre vélo.

C’est dire si les potentialités du marché paraissaient vastes.
Ainsi s’affirmaient l’universalité de la culture capitaliste comme sa vocation hégémonique.
La mondialisation, en ordre de longue marche, risquait d’attendre longtemps ses contempteurs.
Mao, ressemelait ses pompes a clous. Des limbes inexplorées, Bové et Chavez, esprits évanescents, espéraient benoîtement quelque soubresaut de l’histoire.
Le seul Dieu qui n’en est pas un, celui du Tibet, décida de brusquer les choses. Renonçant à syndiquer ses collègues, il jeta seul un ferment de révolte.
Grand fut le chaos. Si grand, même, que le père Michelin dut se chercher un guide du coté de Rome ou de Madrid….
André Citroën, dont le foie était fragile, prit les eaux à Vichy, augurant de sa DS mille jours meilleurs.
Enfin la Chine s’éveille !
Citroën fourgue ses tractions rouges. Michelin ne manque jamais d’air pour exploser le marché des pneus de bicyclette.
Au Dieu tibétain, prié de boucler ses bagages, ne reste que sempiternelle jérémiade ou improbables apitoiements.
L’ordre règne à Pékin donc à Lhassa.
Aucun risque, pour notre (très cher) Président; sa croisière olympique s’annonce sous les meilleurs hospices.
Que du bonheur !



Léon-le-cynique.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Bel exercice ! Ouaf, ouaf, Léon-le-Cynique nous fait profiter des nombreux tiroirs de son bonheur-du-jour...

Anonyme a dit…

Hou là là! Faut suivre! Chaque mot ouvre un nouveau tiroir.Et dans chaque tiroir quelques millions de chinois bien alignés comme les guerriers de terre cuite. A faire palir d'envie le Comte de FOIX. On l'avait oublié celui là il mérit en effet un peu de repos aprés ses superbes exploits électoraux.
Bon Dimanche cher Dinosaure...

Aline.

Anonyme a dit…

J'attendais un article sur l'heure d'été. Connaissant le Gasparrou, je pensais qu'il ne manquerait pas de fustiger cette anerie ne serait-ce qu'en raison de son origine administrative: le régime de Vichy.
Eh oui Pétain, Giscard et Mitterand mènent bien le même combat, contre toutes les libertés y compris celle de faire la grasse matinée.
Bravo Léon continue a nous décaper la tronche!
La casserole du Viellot.

Anonyme a dit…

J'espère que vous n'avez aucune illusion pour le TIBET. Ils iront tous à PEKIN, la soupe est bonne alors les libertés des guignols en toge safran, y a que les bobos que ca préocuppe. Comme GASPAROU d'ailleurs toujours prét a défendre toutes les causes perdues du moment que ca lui donne un peu d'importance. Il se dit cynique mais il n'est que prétentieux. Et pui sd'ailleurs c'est un vrai charabia: ca qui se concoit bien s'énnonce clairement.

Le curé du TAUD.

Anonyme a dit…

Eh cent photes dortaugraffe, espèce de patate du taud.

Anonyme a dit…

Emmène moi danser ce soir,
Joue contre joue
Et serré dans le noir...

Michèle.

Anonyme a dit…

Courage Michèle, le vieux dinosaure est sans doute un peu sourd mais, apparement, pas trop sénile. Il doit vous entendre. En tout cas, a mon humble avis, il vous a déja entendu, dans une autre vie sans doute: "un autre couloir du temps" comme il écrit joliment. Et bien entendu il nous surprend toujours 40 ans aprés les frasques des "Voraces et des Coriaces" Allez Michèle, le temps parcouru, les vieilles blessures, et les regrets aussi c'es ca la vie!
Maîté B-L

Anonyme a dit…

Ah ! La COCHINCHINE ! elle en fit réver plus d'un, aventuriers du fond des arièges, en recherche d'eldorado ou plus simplement de quoi bouffer. Le bonheur qui n'est pas seulement la liberté est fait d'un tas de petites choses ,aussi improbables qu'une brume de petit matin sur la baie d'Along. Et puis un jour, une fois rangés les outils, on prend plaisir a lire ce zeste de révolte et cet indicible parfum de volupté.
merci GASPAROU.

Edouard LABIE.

Anonyme a dit…

Eh Beêh !