Humeur Vagabonde, Coups de Coeur et de Colère.....











Amis lecteurs,



Fidèles, parfois impatients, vous avez manifesté votre surprise suite à l’interruption inopinée de notre dialogue.

Ces billets d’humeur, souvent liés, à la conjoncture politique, ont cessé de paraître au début de l’affaire DSK étrangement concomitante avec les prémices de la campagne présidentielle.

Ce n’est pas un hasard, d’autant que j’ai jugé irresponsable d’accroître par l’inanité de mes sarcasmes le climat délétère qui traverse notre pauvre démocratie.

Comme on pouvait le prévoir il n’y eut débat que sur la forme, rarement sur le fond. Ainsi, les oligarques élitistes qui maîtrisent l’opinion et se partagent les prébendes, ont-ils pu développer leur campagne pernicieuse de désinformation.

De conscience citoyenne il n’y eut guère, étouffée par le confort récurent du politiquement correct.

La Pensée Unique impose l’apparence d’une alternance apaisée et les moulins a parole vont cesser de tourner.

N’étant pas Don Quichotte je ne me sentais pas voué à un combat solitaire désespérant.

Aujourd’hui, toute honte bue, essayons de comprendre a quel point nous nous sommes laissés berner.

Allons donc tirer les choses au clerc. Tant mieux pour lui s'il est absent!

LP.




















dimanche 6 janvier 2008

L'OURS ET L'ALCHIMISTE.

CONTE DE LA LUNE GIBBEUSE.

Jadis, en Couserans, vivait un naturaliste érudit, vaguement chimiste, un tantinet physicien. Curieux de toute chose, s’abîmant jusqu'à l’extase dans la moindre controverse philosophique, l’homme se voulait original, s’affirmait libre, on le disait bredin.
Friand de chaque expérience apte à démontrer la supériorité de l’humaine nature, il croyait, que l’esprit régnait en lui, n’y obéissant qu’aux règles de l’intelligence et du raisonnement.
C’est dire qu’en cette époque d’obscurantisme et de religiosité convenue, le savant sentait le fagot. Il campait à deux marches du bûcher, n’ignorant ni les sarcasmes de ses voisins ni la suspicion des autorités, préoccupé de donner un sens à sa pauvre vie , une absolue dimension à ses errances.
D’une longue fréquentation de collègues alchimistes, il avait acquis la conviction que la transmutation du plomb en or, si elle semblait inéluctable, relevait d’un processus si complexe et aléatoire qu’il occuperait encore plusieurs générations.
Or, ce pyrénéen obstiné, soucieux de rendre à l’humanité confiance en elle même, mieux qu’aux balivernes cléricales, savait que son temps était compté.
S’il voulait laisser quelque exemple il devait témoigner de la toute puissance de l’esprit.
C’est donc avec réalisme, sans renoncer aux fondamentaux de sa recherche, qu’il envisagea une expérience de proximité susceptible, dans sa genèse et par ses résultats, de rendre à ses compatriotes confiance au génie de l’humanité rurale.
En ces temps là, en Pyrénées Centrales, l’ours, roi des animaux, dont seule l’omnisciente église contestait la majesté, arbitrait l’usage des prairies, landes et forets, imposant aux bons pasteurs une vigilance de tous les instants.
Bien qu’immuable depuis le bout des temps, la situation était pesante. Certains affirmaient qu’elle nuisait gravement à la paisibilité du territoire, à la santé du cheptel.
On avait bien songé a équiper les plantigrades de panonceaux préventifs, mais ces bougres, toujours affublés d’un esprit frondeur, refusaient à priori la société du bon repos.
L’alchimiste dans un égal souci d’humanité et de rigueur expérimentale proposa de transformer l’ours en brebis.
Cent fois sur le métier il remit son ouvrage….
Aux limites du désespoir, lorsque le fauve choisissait pour proie quelque pèlerin égaré, dans l’angoisse d’un échec annoncé, très amaigri les derniers jours du carême, inlassablement, il poursuivait son œuvre. salvatrice, pour la plus grande gloire des hommes, dans la plus grande crainte du Comte de FOIX, Seigneur de BONREPAUX.
Désormais admiré par ses contemporains qui le crurent visionnaire, il entra, sans le vouloir , dans les arcanes de la politique. Ainsi devennait-il un bienfaiteur de l’humanité.Pourtant le temps fuyait et ses forces s’usèrent
L’homme mourut en janvier.
Aux ides de mars, terme habituel de son hibernation, le plantigrade réapparut
La métamorphose était totale.
Cependant l’ours n’était pas transformé en brebis, mais en bulletins de vote.

Léon l’irrévérencieux
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7 commentaires:

Anonyme a dit…

On vous savait afficionado d'AUDIARD tout en ignorant que votre immense culture pouvait rendre à Cesar-Dumas ce qui lui était du.
La bonne question est: ZORRO va-t-il savoir comprendre toute la subtilité de ce texte ? Il est a craindre que sa réaction ne soit qu'épidermique, c'est embétant car il est trés occupé a faire la quète pour payer les dommages des anti ours à ARBAS.
Continuez à nous faire marrer, bon Dimanche.
J SANCERNI

Anonyme a dit…

mais que vous ont donc fait tous ces pauvres bergers? Vous voyez bien qu'ils n'en ont plus pour trés longtemps, laissons les crever tranquillment sans les contrarier avec toutes ces bestioles. Il sera toujours temps aprés de trouver des loups des ours ou des girafes, ca amusera les touristes.
Ceci dit ce texteext trés marrant et, comme souvent, avec vous, bien écrit avec de nombreux "tiroirs".
@+

Anonyme a dit…

Il est quand même assez peu probable que l'ours joue un grand role lors des prochaines élections. A Massat, peut etre ou il permettra a tous les réactionnaires, surtout socialistes, de trouver quelque chose a dire contre GASPAROU.
C'est d'ailleurs assez courageux de votre part d'aller au devant du problème. Je vous ai connu lors des fameuses automnales, vous avez été brillant, l'autre dirait remarquable, face a la horde sauvage des coalisés anti-ours. Mais vous etes aussi bon à l'écrit qu'a l'oral.
Bonne chance!
Sylvie TOURENG

Anonyme a dit…

Saperlipopette. Zorro va pas etre content.
Bon on sait qu'il n'est pas forcément accessible à l'humour et on est ici a un degré qu'un soso de base n'atteindra jamaismais enfin il doit savoir lire puisqu'il est capable d'écrire tant de méchantes imbécilités.
Pour ce qui est du problème je le trouve bien posé, il est clair depuis le début que l'opposition au plan ours n 'est que politiicienne. Seulement elle est réelle caer ceux qui manipulent ont , pour diverses raisons pas mal d'influence.
A ce stade il ne reste qu'a compter les points.
Nous autre au "chateau" on suit tout cela avec délice, les paris sont ouverts. Secrètement on aimerait bien que vous marquiez des points et pour vous le dire on est obligé de se cacher.
Les amis des ours du Conseil Général.

Anonyme a dit…

EH Bé!

Anonyme a dit…

Le problème avec vous c'est qu'on ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon. On vous dit favorable à l'ours, mais cette fable, caustique comme toujours, tendrait à prouver que vous ne croyez pas vraiment au plan de reintroduction, que vous jugez trop politicien.
En fait c'est comme si vous etiez persuadé qu'il ne peut jamais y avoir de sincérité en politique.
Mais alors pourquoi continuez vous à en faire? Un peu en marge, c'est vrai, avec vos constantes provocations, mais quand même...
Je suis une fidèle lectrice de ce blog, le style m'enchante, c'est écrit comme Anatole FRANCE, cependant j'aimerais vous sentir plus sincère, vous voir aller au bout de la logique de ce discours: la rupture.
Sophie HAMOIR.

Anonyme a dit…

Pas du tout d'accord avec Sophie. Dire que le plan ours n'est qu'un trmplin politique est courageux, c'est en soi une réalité politique, puisque a travers ce problème, dont ils se contrefoutent, les élus démagogues, pro et anti ours, règlent leurs comptes. BONREPAUX a été à l'origine du processus de reintroduction, il fait de l'opposition un fond de commerce. Quelque part GASPAROU sait cela. N'étant pas en mesure d'en profiter pour lui même car il n'est pas carriériste, il dénonce avec humour ces prartiques et ce système.
On peurt cependant se poser une question: n'y a-t-il pas chez lui une forme d'amertume ou de ressentiment d'avoir toujours été rejetté par le système?
Je suis sur que peu a peu, il finira par se dévoiller totalement.
Moi j'aime pas A FRANCE, c'est ringard, mais GASPARROU, c'est caustique et sain.
Faites comme moi: diffusez!
HP