Humeur Vagabonde, Coups de Coeur et de Colère.....











Amis lecteurs,



Fidèles, parfois impatients, vous avez manifesté votre surprise suite à l’interruption inopinée de notre dialogue.

Ces billets d’humeur, souvent liés, à la conjoncture politique, ont cessé de paraître au début de l’affaire DSK étrangement concomitante avec les prémices de la campagne présidentielle.

Ce n’est pas un hasard, d’autant que j’ai jugé irresponsable d’accroître par l’inanité de mes sarcasmes le climat délétère qui traverse notre pauvre démocratie.

Comme on pouvait le prévoir il n’y eut débat que sur la forme, rarement sur le fond. Ainsi, les oligarques élitistes qui maîtrisent l’opinion et se partagent les prébendes, ont-ils pu développer leur campagne pernicieuse de désinformation.

De conscience citoyenne il n’y eut guère, étouffée par le confort récurent du politiquement correct.

La Pensée Unique impose l’apparence d’une alternance apaisée et les moulins a parole vont cesser de tourner.

N’étant pas Don Quichotte je ne me sentais pas voué à un combat solitaire désespérant.

Aujourd’hui, toute honte bue, essayons de comprendre a quel point nous nous sommes laissés berner.

Allons donc tirer les choses au clerc. Tant mieux pour lui s'il est absent!

LP.




















mercredi 16 janvier 2008

FORFAITURE.

L’école de la République enseignait jadis que la France est un état de droit.
Plus tard, à Science Po, nous avons pu apprécier les subtilités du long cheminement d’idées qui permirent a notre grand pays de s’affranchir de l’obscurantisme médiéval, de renier le concept archaïque du droit divin, pour s’engager vers la formulation démocratique d’un etat-nation.
Cependant, il n’est pas indispensable d’être agrégé ou énarque, pour comprendre qu’une règle de droit n’est qu’un artifice opportun, destiné a justifier un rapport de force conjoncturel.
Et d’estimer cependant que, depuis deux siècles et cinq républiques, bon an mal an, le principe qui gouvernait le peuple restait, ici, le respect de sa volonté.
A moins que l’on considère leurs choix suffisamment lisibles, tels qu’exprimés par les sondages et l’oracle de TF1, force est de recourir, parfois, à la consultation des citoyens.
Le 29 Mai 2005, au bénéfice d’un civisme remarquable, le projet de traité constitutionnel fut rejeté ; sans ambiguïté, sans faux semblants, après un débat d’une rare et étonnante densité.
Nous bûmes ce soir là, plus que de raison, à la santé de la Démocratie.
Non seulement le ciel ne nous était pas tombé sur la tête, mais nous savourions la fierté républicaine d’une identité révolutionnaire retrouvée que nous espérions consommable.
Bref, en rejetant la pensée unique, véhiculée par les oligarques de tous bords, nous avions rejoint la voie historique des conventionnels, DANTON autant que ROBESPIERRE, à l’origine de la constitution populaire de 1793.
Ce document exemplaire, que suggéraient les contingences géopolitiques et sociales de l’Europe d’alors, se défiait du pouvoir en affirmant :
" Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs "
Or, le monarque absolu qui gouverne en pauvre France, a décidé qu’en dépit de notre choix, le type de supranationalité souhaité par les néo-libéraux, devait s’imposer quelque en soit le risque sociétal et politique.
Pour ce qui serait des conséquences calamiteuses, économiques, sociales et culturelles, tout a déjà été écrit qui justifie une opposition résolue.
En ce qui concerne l’enjeu politique, il est, lui aussi, fondamental.
Passer outre la volonté majoritaire, si clairement exprimée, est un déni de droit. Qu’un parlementaire puisse envisager de valider, en catimini, des dispositions législatives aussi essentielles, régulièrement contestées par une majorité des français, constitue une atteinte inadmissible à la légitimité citoyenne.
Quelque soit son opinion sur le fond du traité, aucun élu républicain n’a le droit de valider, par action ou par omission, la procédure engagée dans le seul but d’imposer un texte que français et néerlandais ont massivement rejeté.Sans être de nature a nous surprendre, l’attitude du Parti Socialiste reste déterminante. Ses élus pourraient, par leur vote au Congrès, le 4 février, rendre au peuple sa légitime souveraineté. Ne pas assumer cette dimension de l’engagement historique des fidèles de JAURES, serait une faute rédhibitoire Elle rendrait le Parti Socialiste complice de la forfaiture sarkozienne.
Si j’en avais l’opportunité, je suggérerais au triste HOLLANDE de relire le Capitaine Fracasse de Théophile GAUTHIER. D’une part il meublerait agréablement sa solitude, ensuite il pourrait méditer cet aphorisme:

" Pauvreté n’est pas forfaiture…toute noble maison qui n’a point failli à l’honneur peut se relever ".
A contrario…

Bonne année chers camarades !
LP GG.

20 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh Bê !

Anonyme a dit…

Cher ami,
J'aime bien vos carnets, suffisament structurés pour n'etre point trop libertaires.
Puisque vous évoquez fréquemment SAINT-JUST, une de nos vielles connaissances, permettez moi de vous rappeller ce qu'en pensait Jules MICHELET: " SAINT-JUST, des longtemps avait embrassé la mort et l'avenir. Il mourut digne, grave et simple. La Françe ne se consolera jamais d'une telle espérance; celui ci était grand, d'une grandeur qui lui était propre, ne devait rien à la fortune et seul il eût été assez fort pour faire trembler l'épée devant la loi."
Michelet et moi ne sommes pas trés loin de partager votre analyse.

Charles-Olivier C.

Anonyme a dit…

Toujours aussi caustique Gasparou la dent dure et la fleur au fusil.
Tout a fait d'accord: c'est un scandale de faire l'impasse d'un référendum, même Bayrou est de notre avis. C'est aussi une honte que le parti socialiste qui en a le moyen , n'accepte pas ce processus démocratique. Il risque de le payer cher, le peuple de gauche lui retirera définitivement sa confiance.

Anonyme a dit…

Emméne moi danser ce soir...

Michèle.

Anonyme a dit…

Pas besoin en effet d'etre juriste pour savoir que la seule application de l'article 89 de la Constitution permettrait d'obtenir la présentation du traité de Lisbonne au référendum. Sans les socialistes le gouvernement SARKOZY n'aurait pas la majorité requise et serait donc contraint au référendum. Quoiqu'on pense du projet de traité, un vrai républicain n'a pas le droit de passer outre la volonté du peuple qui s'est exprimée clairement en Mai 2005. S'ils ne votent pas contre la modification constitutionnelle les elus socialistes trahiront la république et le peuple. Il faut parfois savoir dire non même si le risque electoral est de taille. Souvenons nous des 80 parlementaires qui refusèrent les pouvoirs à PETAIN, leur choix était courageux, aucun d'entre eux ne pouvant alors pressentir l'évolution de l'histoire.
Salut et fraternité.
K. S:.

Anonyme a dit…

La bave du crapaud finira par rendre ta route tellement glissante que tu ne pourra pas te ratrapper. Les socialistes sont des gens responsables, ils ne vont quand meme pas foutre en l'air cette europe qu'il a fallu tant de morts pour construire. Simplement pour te faire plaisir a toi et tes intellos bobos et cocos. Vous pouvez toujours rambailler, on n'en a rien a foutre de ce que peuvent penser les hippies crasseuxn qui pourrissent la vallée de MASSAT.
ZORRO.

Anonyme a dit…

pas d'accord pour SAINT-JUST.
Acien souvenir de Sciences PO et de l'exellent Charles-Olivier.
Marguerite YOURCENAR avait une opinion bien différente:
"Tout homme mort jeune porte devant l'histoire sa jeunesse comme un masque: nul ne peut savoir si l'homme d'état eut émergé en Saint-Just de l'adolescent infecté d'idéologies violentes et de rhéthorique conventionnelle."
Ceci dit meme les mots trés forts de l'ami Léon, ne parviennet pas à traduire mon indignation devant tant de bassesse et de renoncement des socialistes.
Mais aprés tout ce sont les memes qui ont oublié la République espagnole et siègent à la Cour du trés chrétien roi d'Espagne.
S HAMOIR.

Anonyme a dit…

Pour le référendum ce n'est pas encore perdu. Il y a une pétition sur internet avec 70000 signatures et meme quelques députés socialistes. Votre argumentation est bonne, elle peut troubler ces gens qui ont tendance a oublier qu'ils ne doivent leurs situations qu'aux électeurs.

Anonyme a dit…

Tarratata!
Qu'il cède ou pas le PS est foutu, il y a longtemps qu'il a basculé dans le camp libéral alors les valeurs de JAURES y a plus que quelques épouvantails comme Emanuelli pour les sortir de la naphtaline.
Ceci dit, les nombreux trotskistes qui ont fait carrière au PS (Jospin Mélanchon ect..) peuvent analyser cela: c'est sur les ruines que se construit l'avenir.
Nous gagnerons Camarades!

Anonyme a dit…

Merci LP pour ton excellent texte, je m'empresse de le diffuser en Bourgogne, nous organisons un débat public la semaine prochaine et serons à Paris et Versailles pour montrer notre indignation devant cette "Forfaiture"
Un autre félix de Côte d'Or

Anonyme a dit…

Bravo Gasparrou! On va quand meme pas se la laisser mettre par ces énarques prétentieux qui ont confisqué l'état au profit de leurs carrières et du MEDEF.
Avec en plus la laicité dont tu vas sans doute parler bientot c'est la République qui fout le camp.
Mobilisons nous!
Bertrand GARRIGES

Anonyme a dit…

Cher Yves dit Zorro

Grâce a vos commentaires on voit votre vrai nature ce qui n'est pas plus mal !
Si les Massatois ne vous plaisent pas vous avez qu'à aller vivre ailleurs !

jala a dit…

La résistance est toujours anachronique dans la mesure où elle devance les faits. L'histoire ne la reconnaît que tardivement, quand le peuple passif se sent à l'abri. Notre passé nous le confirmerait s'il en était besoin. Minoritaire à s'exprimer? peut-être, et alors?A-t-on besoin de la caution majoritaire pour dire la vérité? La science et l'épistémologie nous enseigne bien le contraire. Il faut du courage pour dire cette vérité et agir pour elle au risque de recevoir les coups des timorés et des notables friands de la soupe du pouvoir et des privilèges des coteries en place, plus promptes à s'autocongratuler ou se disputer les miettes d'un gâteau qu'à vouloir une vraie démocratie.

Anonyme a dit…

En ariège mieux qu'ailleurs on mesure bien les degats de la pensée unique. Parce qu'ils sont soi disant socialistes les ariégeois ont la science infuse tout ce que dit le chef est parole d'évancile.
Zorro n'est que l'enfant de coeur de BONRAPAUX; en réalité il est pitoyable et le seul a ne pas savoir qu'il ne gagnera jamais. Un pauvre typze en somme mais malfaisant car il a siffisament de capacite de nuire pour jouer la terre brulée et faire gagner la réaction.
Si par malheur le PS le désigne comme candidat aux cantonales, ce sera la défaite du sciècle mais aussi celle de la gauche. Je sais qu'il refuse de l'entendre mais le seul qui puisse sauver la situation c'est encore Gasparrou. A tousd ceux qui le peuvent prière de transmettre et d'encourager.

M.V.

Anonyme a dit…

Mais ou on va les mecs ?
Gasparrou pose un vrai problème, comme souvent. A sa façon d'accord. Parfois inutilement provocatrice. Et qui répond le con identifié qui ne parle que de son équation d'ex futur Conseiller Général.
J'hallucine les mecs!
Si c'est çaé les socialistes, meme en Ariège, y a du souci a se faire.
ou bien faut dépasser le problème, les classer en pertes et profits et aller au dela.
Il faut obtenir le reférendum l'exiger, le rendre incontournable. Aprés faudra le gagner et on ne gagnera qu'avec de bons arguments pas avec des invectives personelles.
NON à L'EUROPE LIBERALE!

Anonyme a dit…

Mort aux CONS!

Anonyme a dit…

Vaste programme !

Charles de GAULLE
(j'aurais préféré AUDIARD mais enfin....)
Jocelyne LEGRAND

Anonyme a dit…

Personne ne remet en cause la République. Cependant il y a des présidents qui sont plus puissants que des rois. Le problème est celui de leur légitimité.
Le nain SARKO doit la sienne aux médias et à l'argent. Il faut qu'il rende a tout ce beau monde la monnaie ede leurs pièces.
Ce sera donc trés dur socialement et moralement.
Pour le MEDEF le programe est simple: celui de GUIZOT Enrichissez Vous. Pour le reste, les intellolos facon flore, les bobos genre Gasparou, les bureaucrates comme ZORRO, il faut trouver une palette d'actions plus ou moins "culturelles". Ca commence avec le bon Dieu, le rugby, le top model et les Rolex.
Etonnant Non ?

Charles B.

Anonyme a dit…

Même avec un air de déja lu, ce papier n'est pas mauvais.
Analyse juste, réelles possibilités de faire plier un pouvoir qui semble un peu fragisilisé,et confirmation que tant que le PS ne choisira pas clairement son camp, il plantera l'ensemble de la gauche mais d'abord lui même. Donc attention camarades, l'ère MITTERAND, qui vous fit maitres des temps, est derrrire vous, et l'histoire ne se réppettera pas. Attention camarades qui trop embrasse mal étreint, il va falloir vous habituer à partager le pouvoir si vous souhaitez continuer à exister!

C.B:.

Anonyme a dit…

Faut pas réver. Les sossos sont dans une logique libérale et blairiste qui ne s'inversera pas. Le risque serait trop grand qu'un second référendum confirme les résultats du premier. Même s'ils peuvent par leur vote au Congrés, provoquer une situation institutionelle obligeant la ratification par référendum, ils ne prendront pas ce risque cela équivaudrait à se tirer une balle dans le pied.
Cela ne sert a rien de chercher à les convaincre, il faut les ignorer et proposer, nous, de véritables solutions de gauche et une force capable de les porter.
Salut et fraternité.