EN ATTENDANT HULOT.

Tous les médias l’annoncent ; l’insoutenable suspense prendra fin ces premiers. jours d’Avril.!
Un gentil Nicolas est né.
Quoique irradié, ce n’est pas un poisson facétieux.
A la croisée de ses chemins, le cher vieux pays perdant tous ses repères, le moment vient d’acclamer un sauveur.
DIEU, hélas protéiforme, hésite pourtant à marier France, fille préférée mais ingrate, au premier venu qui a les dents blanches et le sourire carnassier.
Image essentielle pour un cosméticien bonimenteur…
Les prétendants se bousculent, parfois de haut lignage, estampillés fachos, bobos, écolos, cocos ou rigolos.
Parmi eux plusieurs énarques cyniques, voire faux naïfs, se déclinent jusqu’au féminin, dans un pays gargarisé de diversité paritaire comme jadis de quelques grands principes.
Un peu jésuite donc.
Qui saurait prétendre que nous aurions renoncé a nos racines judéo-chrétiennes ?
Nous comprenons depuis belle lurette que les fameux principes, il vaut mieux en débattre que les appliquer.
C’est politiquement plus confortable d’utiliser la dialectique pour diviser les peuples que pour les apaiser.
Le Pape-Soldat RATZINGUER ne démentira pas.
Fin prêt pour la nouvelle croisade, il conseille a tous les Nicolas : » armons nous et partez. ».
Deltaplane toussotant ou Rafale de démonstration, qu’importe la machine. Bouter l’infidèle, préserver le politiquement correct tel sera le message transversal auquel vous adhérerez, à l’insu de votre plein gré si vous souhaitez donner un digne successeur aux fameux prix Nobel de la Paix.
Et puis pendant que l’on discute de la capacité de l’autre à exhaler, vendredi ou dimanche, quelques fantasmes cultuels archaïques, on occulte d’embarrassantes réalités sociales, écologiques, économiques, géopolitiques.
Tristement humaines et récurrentes :
 L’antenne massatoise des Restos du Cœur aura-telle le triste privilège de proposer son cent millionième repas annuel, aumône faite aux misérables lorsque la cupidité des élites ne permet pas d’envisager une redistribution équitable des richesses ?
 Aux bas fond des provinces hexagonales décentralisées, comme dans les déserts pétrolifères, laissera-t-on longtemps des bouffons bouffis bafouer les droits légitimes des peuples ?
 Qui osera allumer la mèche du pétard universel autour duquel l’humanité prétend asseoir sa postérité, l’harmonie de la nature, le bonheur des innocents ?
Pour sur, cela risque d’être difficile , quelques siècles encore,. aux environs de Fukushima.
Mais puisqu’on a déjà pas mal d’expérience, on parviendra bien à se rétablir….quelque temps.
Faut pas rêver, faut assumer.
Pas moyen de faire autrement, ma bonne dame métastasée, beaucoup trop d’intérêts sont en cause. Statistiquement, le risque se digère toujours.
C’est pas votre faute !
La mondialisation, sous tendue par une sensibilité ultra libérale, a déplacé le centre de maîtrise, le cœur du réacteur ?
Ni le Pape de Rome, ni le Comte de Foix, ni le Cardinal FILLON, ni même le diversifiable OBAMA ne décident plus de rien.
Enfin mature, la machine est autorégulée ; DIEU, vous dis-je, DIEU est son seul maître.
ARMAGUEDON impitoyable, déséquilibre l’univers intergalactique.
Invoquez la clémence divine, dans les mosquées, les synagogues, les églises ruinées invendues, dans la rue, pourquoi pas, mais priez !
Un messie nous viendra qui mettra du beurre dans nos épinards contaminés et des ours dans nos Pyrénées sauvages !
Mais non ! Ce ne sera pas HULOT , pour rester fidèle a l’esprit du théâtre de BECKETT, message de l’absurde de l’inconséquence et de la dérision.

Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse….

Léon de Gonfaron.