La mode, c’est un lieu commun, est à la Chine.
Longtemps assoupi, l’immense empire épouse inexorablement les vieux démons impérialistes. A sa manière, autant de force brute que de finesse hypocrite, la république populeuse relègue Marx, Lénine et Mao au rang d’antiques curiosités. Che Guevara n’étant plus que le prototype d’un sous-vêtement emblématique, la Longue Marche a tant galvaudé la révolution, qu’il ne reste au peuple de lumière que l’art consommé du copiste.
C’est donc là qu’excelle le régime le plus intensément tyrannique de la planète, parfaitement adapté à logique mondialiste des marchés.
Puisque ces cons d’occidentaux achètent fanfreluches et colifichets, inondons leur monde de toutes nos saloperies falsifiées. Elles sauront gaspiller leurs pauvres euros autant que nos tristes atmosphères : tel est le message tout de perspicacité et de roublardise que les dirigeants chinois affichent sans vergogne.
Ce peuple est intelligent, un rien cynique, qui va se permettre de célébrer les olympiades les plus honteuses de l’histoire contemporaine. Gageons même que les athlètes indigènes, rompus à la pollution ambiante, y domineront largement la compétition.
Tout cela reste de bonne guerre ; ne sauraient le critiquer que quelques naïfs impénitents qui espèrent voir rimer un jour politique et philanthropie.
S’ils avaient lu Bodard, les dirigeants occidentaux prosternés aux genoux de la subtile harmonie sauraient que la Chine sent la merde.
Exégètes de Platon ou de Caroulet, ils comprendraient que c’est dans les excréments de l’humanité que se construit l’avenir des cités : « Plus vite un vieux monde se décompose, mieux se profile la domination de ceux qui en contestent la place. »
Pas besoin de bachoter quatre ans à Science Po pour comprendre le message : la Chine cherche à nous bouffer et nous tendons la joue.
Clémenceau comme de Gaulle ne tomberaient pas dans le panneau.
Sarkozy et Obama, si.
Pourquoi ?
L’ambition des politiques n’est plus de faire l’histoire.
Ils aspirent seulement à la subir, au mieux des intérêts de leur carrière.
Triste époque ou des peuples veules sont gouvernés par des valets. Pales copies, des templiers mystiques, ils se savent mission de préserver l’apparence. Mais à Pékin, bientôt, ils risquent tous de perdre la face.
Qu’importe; à l’image de Bernard Tapie ils ne sont plus que les laquais opportunistes et zélés de toutes les dérobades.
De cuisine chinoise, fort raffinée dit-on, un somptueux buffet reste dressé.
Bon appétit messieurs !
Léon Le Goinfre.
mercredi 30 juillet 2008
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6 commentaires:
J'aaadoorre !!!
Léa.
En tant qu'analyse géopolitique le discours est un peu simpliste. Cependant si l'on se réfère a la dimensionaffective et humaniste des engagements on ne peut qu'y souscrire. Les raccourcis sont saisissants, parfois hardis. Ce Blog dérange et interroge, sans doute en est ce le but. Peut on souhaiter y voir dévellopper des propositions réalistes. A ce prix ce pourrait etre un grand blog olitique, tellement bien écrit...
F:. S:.
Bloggez, Bloggez, il en restera toujours quelque chose. Mais enfin envoyez nous donc quelques ours, ça manque depuis un moment Le comte de Foix risque de croire qu'il a gagné la partie.
Bravo Léon.
C'est vrai que le système Tape comme le personnage semble le meilleur exemple de la décadence des meurs politiques. Le super cadeau que vient de lui faire le gouvernement en remerciement du coup de pouce qu'il a donné a Sarko ets aussi un superbe exemple de l'arrogance de la droite décomplexée.
La démocratie est au bout de ses contradictions elle atteind les limites du supportable.
Que cal fai tot peta !
Emmene moi danser ce soir...
Michèle.
Faut suivre... Si on ouvre tous les tiroirs on n'a aucune chance de s'ennuyer. Donc sur ce coup, évidement, on ne peut pas etre d'accord avec tout. Quoique..
Salut Léon.
Un vorace.
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